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Écoutons les femmes


Écoutons les femmes thématise la Journée internationale des droits des femmes 2021, ce qui inspire le choix du contenu de la chronique mensuelle. Nous donnons donc ici la parole à 3 femmes qui ont eu recours aux services d’une maison d’aide et d’hébergement (MAH) membre de L’Alliance gaspésienne, et d’une bénévole. Leurs témoignages sont reproduits avec leur autorisation et l’usage d’un pseudonyme.


Je ne savais pas à qui m’adresser pour recevoir de l’aide. La situation avec mon mari empirait, tout se mettait en place pour que les enfants et moi devenions complètement isolé.e.s sur plusieurs plans : socialement, économiquement, psychologiquement. Physiquement et émotionnellement, j’étais épuisée… L’instant d’un appel, une intervenante (de la MAH) m’a assurée qu’il y avait une place disponible pour nous… que nous y serions en sécurité, que nous pouvions y recevoir l’aide recherchée. Là-bas, nous avons eu accès à de multiples ressources, nécessaires pour arriver à reprendre un sain contrôle de notre vie. Ce nouveau départ pour les enfants et moi, il aurait été impossible, au moment où notre situation devenait critique, sans l’intervention de la MAH. On a su y reconnaître le type de détresse dans lequel nous nous trouvions, la cause de celle-ci (violence conjugale), et partant de là on a agi pour que nous puissions nous en sortir un peu plus chaque jour. Je suis sincèrement reconnaissante envers les intervenantes qui nous ont accueilli.e.s, et qui continuent de nous aider à tenir bon. Bérangère


Si j’ai eu le courage et la détermination pour recommencer… à 62 ans, c’est grâce à des femmes comme toi, comme vous, et à cette confiance en vous que vous nous permettez de reprendre, après avoir été des années à se croire rien de plus qu’un déchet de la société, parce que c’est ainsi que bien souvent nous avons été traitées… Marine


Je suis une femme de 58 ans, mère de 3 enfants adultes maintenant. Je travaille dans le domaine de l’éducation. J’ai vécu une enfance mouvementée, d’abandon, de manque d’amour. Je crois que cette période a été décisive dans la direction qu’a pris ma vie… J’étais une enfant, une adolescente, une femme effacée, pas d’estime d’elle-même, ne se connaissant pas du tout avec plein d’interdits dans sa vie : incapable de dire non, de sortir ses émotions, vivant de la violence psychologique, mentale et financière. Mon séjour à la MAH m’a permis de retrouver mon estime, ma capacité à faire des choix pour moi, mon bien-être physique et psychologique, mes qualités, mes forces et ce que je veux dans la vie. Une paix que personne ne peut donner si ce n’est soi-même. Mon séjour s’est prolongé dû à la Covid-19… J’ai appris le lâcher-prise… la persévérance et l’empathie. Je suis fin prête à partir et à voler de mes propres ailes dans ma nouvelle vie. Papillon


Je suis très fière d’être bénévole depuis plusieurs années. C’est un choix qui s’est fait très tôt dans ma carrière d’enseignante. Quelque-un.e.s de mes élèves étaient hébergé.e.s (en MAH), même si elles et ils devaient demeurer discret.e.s sur leur situation familiale, ces jeunes m’en parlaient… et n’avaient que de bons mots pour décrire leur nouvelle vie à la MAH, elles et ils mangeaient bien, dormaient bien, ce que je devais comprendre c’est qu’elles et ils étaient en sécurité. Ce sont mes élèves qui m’ont fait connaître le travail extraordinaire de la MAH et je me suis promis qu’à ma retraite, j’offrirais mon aide pour toutes les tâches qu’on voudrait bien me confier… J’ai mentionné que j’étais volontaire pour tout, mais totalement incapable de travailler avec les femmes et les enfants hébergé.e.s. Je suis trop sensible et émotive pour apporter un soutien convenable donc j’aide différemment, j’appelle cela aider par la bande. Je travaille aux campagnes de financement… La violence me touche et me peine énormément, j’ai vu les souffrances et les ravages chez les jeunes et je pouvais facilement imaginer ce que les mères vivaient et enduraient au sein de la vie familiale. Maryse


Si vous vous reconnaissez en Bérangère, en Marine ou en Papillon, les MAH sont là pour vous héberger ou vous accompagner. Si vous vous reconnaissez en Maryse, sachez que vous pouvez comme elle, faire la différence dans la vie d’enfants et dans celle de leur mère.


Monic Caron, pour L’ Alliance gaspésienne


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